Le premier entretien a pour but de clarifier la demande des deux partenaires vis-à-vis de la thérapie.
• Quel est le but de chacun ?
• Comment chacun perçoit-il le/les problème(s) qui les amène en thérapie ?
• Quels changements pense-t-il/elle nécessaires ?
• Et là, un premier tri commence, pas évident pour les partenaires :
o quels changements concernent réellement le couple en tant qu’entité dynamique ?
o quels changements sont demandés à l’autre ? Sous quelle forme ?
o quels changements concerneraient soi-même ?
• Quels sont les besoins profonds de chacun qui sont blessés par la relation actuelle ?
• Qu’est-ce qui a déjà été tenté pour faire évoluer la situation ?
Pour le thérapeute, les deux points de vue particuliers, aussi importants l’un que l’autre, vont donner une première image « en stéréo », ou mieux encore « en hologramme », de la dynamique actuelle et du stade de développement auquel est arrivé le couple.
Le couple est considéré dans ce type de thérapie comme une entité à part entière, différente des deux individus qui le composent (1+ 1 = 3).
Selon qu’il s’agit d’une crise récente ou d’un problème ancien, les symboles apparaissent dans cet hologramme, imageant soit les strates bloquées du moi conscient de chacun d’eux, soit les nœuds profonds formés d’inconscient à inconscient.
À partir de là, la thérapie pourra commencer à identifier, séance après séance, les complexes à l’œuvre dans le couple, pour les ramener à la surface, et en faire un matériau transformable par la conscience.
Sur le plan technique, seront souvent analysés et discutés :
• les dynamiques relationnelles, rapports de forces et de territoires, etc.,
• l’analyse des modalités sensorielles de représentation et de communication,
• l’élargissement de la capacité symbolique,
• les différences de fonctionnement intuitif, mental,
• l’influence consciente et inconsciente des modèles familiaux concernant : le couple, l’attachement, la confiance, la liberté et l’interdépendance, l’altérité, le sexe, l’argent, etc.
• le travail sur les ombres personnelles à reconnaître,
• les mécanismes de défenses archaïques (repli, déni, projections, clivages, etc.),
• la capacité d’énoncer ses besoins profonds sans agressivité,
• la reconnaissance des blessures de l’autre,
• la reconnaissance des « ages relationnels » impliqués dans les blocages,
Souvent la thérapie de couple, qui touche à l’attachement et à l’intime, met en lumière des blessures anciennes. Lorsqu’elles ne sont plus glissées « en douce » dans les attentes vis à vis de l’autre, ou déniées, elles permettent de régénérer l’énergie affective avec toutes les ressources de l’enfant intérieur. De clandestinement infantile, la relation à l’autre devient potentielle fontaine de jouvence.
La relation au thérapeute est souvent chargée d’attentes et d’essais d’alliance dans certaines phases de ce type de thérapie. Aussi le maintien d’une position neutre et d’une écoute égale aux deux points de vue garantira que le travail vise la réparation d’une confiance profonde et pas une nouvelle version du rapport de force existant.
Le but est que l’entité couple :
• soit peu à peu dégagée du poids des projections négatives réciproques (par ex : couple dépotoir), et redevienne, a minima, un terrain relationnel neutre, où chacun peut se ressourcer en paix.
• que les crises et les symptômes soient reconnus comme des signaux de croissance et des opportunités d’évolution, (par ex : passer du couple fusionnel, ou du couple adolescent, à l’interdépendance créative adulte),
• mais aussi, parfois, à mesure que le sens d’être ensemble se renouvelle, que puisse apparaître l’œuvre alchimique commune, qui implique transformation de l’être et participation au monde.
Il arrive que la thérapie de couple amène au constat qu’un travail thérapeutique personnel est nécessaire pour l’un ou l’autre, ou les deux, afin de soulager le travail de l’entité couple du poids des schémas personnels qui ralentissent trop le processus, ou lorsque, malgré le cadre thérapeutique, la confiance n’est pas suffisante pour un dialogue de vérité à vérité.
Auquel cas, cette thérapie individuelle ne pourra avoir lieu avec moi, qui reste centrée sur l’entité couple, mais avec un(e) collègue.
Il arrive parfois aussi, que la thérapie de couple conduise au constat que l’un ou les deux partenaires ne veut plus réellement continuer la relation. La thérapie n’a pas pour but de maintenir à tout prix la relation. Se délier l’un de l’autre en paix est peut-être alors la juste étape.
Durée des séances : une heure et demie, au rythme d’une séance tous les quinze jours.
Un entretien préalable est nécessaire.